Le gospel est un chant religieux chrétien qui prend la suite des negro spirituals. Il s'est développé en même temps que le jazz et le blues primitifs. Les artistes modernes de gospel ont aussi intégré des élements de soul music.
Le gospel se développa d'abord chez les afro-américains et les blancs du sud, avant de conquérir le reste de l'Amérique et du monde.
Le mot Gospel signifie « Évangile » : littéralement good spelle, c'est-à-dire « bonne parole », « bonne nouvelle ». Les Gospel Hymns sont une première étape vers les Gospel Songs de 1930. Ce sont des hymnes traditionnels et des mélodies en vogue. C'est un courant, une mutation des chants rituels protestants blancs. Depuis les années 1870, les instruments sont de plus en plus présents aux offices : orgue, harmonium, instruments à cordes, claquements des mains et mouvements du corps. Le début du XXe siècle voit surgir une véritable effervescence artistique pour les Noirs. Les Gospel Hymns deviennent des Gospel Songs dont les bases sont à la fois simples et sophistiquées. Mais au début de ce siecle on ne peut pas encore véritablement parler encore de Gospel.
Le Gospel est incontestablement une révolte musicale contre une Amérique raciste. C'est une expression de la souffrance des noirs récemment émancipés, mais encore sous l'hégémonie ségrégationniste blanche, particulièrement dans les États du Sud ; d'où une très forte migration vers les grandes villes du Nord (Chicago, Detroit, New York). Ces populations ne s'engagent pas politiquement même si elles restent fidèles au parti républicain, à Lincoln, leur libérateur.
Le Gospel fait intervenir plus d'instruments, comme déjà évoqué ci-dessus, mais fait aussi plus souvent référence à Jésus-Christ et aux apôtres, c’est-à-dire aux Evangiles, contrairement aux Negro spiritual qui évoquaient plutôt des personnages de l'Ancien Testament ("Joshua fit the Battle of Jerico" ; "Go down Moses"), etc.
Le Gospel comporte des quartets vocaux et des chanteuses de renom.
Les quartets vocaux restent le phénomène le plus populaire du Gospel. Ils sont composés de deux Ténors, un Baryton et une Basse. Cette polyphonie à quatre parties, également appelée Male Quartet s'est largement inspirée des Barbershop Singers, qui se réunissaient dans l'échope du coiffeur. L'harmonisation simple de ces quartets a la particularité de faire intervenir une voix au-dessus de la mélodie. Ces quartets vocaux sont plus spontanés, prennent plus de risque que les chœurs universitaires qui lassent à cause de leur rigueur, de leur côté conventionnel. D'où, un très grand succès. On peut citer l'un des plus connus, le Golden Gate Quartet lors de la période de l'Entre-deux-guerres. À leurs débuts, ils se nommaient les Golden Gate Jubilee Singers et chantaient a cappella en 1934. Entre 1937 et 1943, ils enregistreront plus de cent titres dans un registre religieux mais aussi profane dans les cabarets.
Les femmes les plus importantes seront pour la plupart en relation avec Dorsey qui a su les mettre sur le devant de la scène. Bien que le Gospel se développe dans les années 1930, ce n'est pas avant 1945 que les femmes pourront se faire connaître dans un registre musical très machiste.
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